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un peu de tout et beaucoup de rien
5 juillet 2008

Art. 153 : Y a vraiment des des taquets qui se perdent

Les armées s'estiment maltraitées par Sarkozy

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Annoncée mardi 1er juillet par la présidence de la République, la démission du général d'armée Bruno Cuche, chef d'état-major de l'armée de terre, a brusquement fait passer la fusillade de Carcassonne, dimanche 29 juin, du statut de fait divers particulièrement dramatique à celui d'affaire beaucoup plus politique : elle est de nature à alimenter le malaise grandissant au sein de l'institution militaire depuis la publication du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.

Le général Cuche, 60 ans, avait déjà envisagé son départ dimanche soir. Les propos très durs tenus à son encontre et envers l'institution militaire par Nicolas Sarkozy ont achevé de le convaincre. En se rendant lundi à Carcassonne pour rencontrer les victimes et leurs familles, le chef de l'Etat, manifestement exaspéré, a montré du doigt le chef d'état-major de l'armée de terre et les officiers qui l'accompagnaient, en déclarant, selon plusieurs témoins : "Vous êtes tous des amateurs, pas des professionnels !"

Cette apostrophe a été très mal ressentie par le général Cuche, explique son entourage. L'intéressé a cependant précisé, mardi soir, que sa décision n'est pas liée au Livre blanc sur la défense mais aux "dysfonctionnements" que révèle selon lui le drame de Carcassonne. L'annonce de son départ a provoqué des remous, à un moment où les réformes en cours sont durement ressenties. Elles se traduisent en effet par des réductions drastiques d'effectifs (54 000 postes supprimés) et des fermetures de régiments.

Les termes du communiqué de l'Elysée annonçant la démission du général Cuche ont accentué le trouble. Nicolas Sarkozy, est-il indiqué, "entend que les armées tirent toutes les conséquences (du drame de Carcassonne) quant à leur organisation et leur fonctionnement".Simultanément, le ministre de la défense, Hervé Morin, a annoncé avoir demandé au chef d'état-major de l'armée de terre, "sans attendre les conclusions des enquêtes judiciaire et de commandement (sur la fusillade), de lui proposer, à titre conservatoire, des sanctions immédiates pour les responsables impliqués dans les dysfonctionnements constatés".

Reflétant les conversations téléphoniques entre officiers et sous-officiers, mardi, un général résume ce qu'il croit être un état d'esprit dominant : "Comment peut-on, à partir d'une grave faute individuelle aux conséquences dramatiques, jeter ainsi l'opprobre sur toute une collectivité ? Faut-il comprendre que les 350 000 militaires sont une bande de branquignols qui font n'importe quoi ? Les gens se sentent insultés par cette mise au pilori collective. Comment voulez-vous, après cela, expliquer aux militaires que le président a raison sur le Livre blanc ?"

Si personne ne conteste que des sanctions devaient être prises après l'affaire de Carcassonne, les propos présidentiels sont apparus comme une provocation, et la démission du général Cuche - une sanction déguisée, puisqu'elle a été acceptée par Nicolas Sarkozy -, comme une mesure disproportionnée. Mardi, les députés de la commission défense de l'Assemblée nationale, présidée par l'UMP Guy Tessier, ont rendu hommage au "courage" du général.

Les réactions à la décision du ministre de la défense de demander des têtes avant le résultat des enquêtes internes sont tout aussi vives. "C'est un coup de menton, une surenchère d'Hervé Morin pour ne pas apparaître laxiste aux yeux de l'Elysée, décrypte un colonel de l'armée de terre, mais à la base, les gens risquent d'être écoeurés par ces méthodes."

Plusieurs responsables militaires mettent en garde en privé contre les risques d'une escalade dans la dégradation des relations entre le pouvoir politique et l'armée. Le Livre blanc avait déjà provoqué de vives tensions ; un groupe d'officiers généraux avait, le 19 juin, publié un article critique dans Le Figaro, sous le pseudonyme de "Surcouf".

Le chef de l'Etat avait très mal pris ces commentaires - pourtant modérés -, et le ministre de la défense avait ordonné une enquête interne pour découvrir l'identité des "coupables", vite assimilée à une chasse aux sorcières. M. Sarkozy avait alors décidé d'observer ce qu'un général qualifie de "grève des signatures", autrement dit de ne signer ni les promotions dans l'ordre de la Légion d'honneur à l'occasion du 14 juillet, ni les nominations au sein des armées prévues au conseil des ministres de mercredi 2 juillet.

FAIT RARISSIME

Sur les conseils de son entourage, il a finalement renoncé à ce geste de mauvaise humeur qui risquait d'être ressenti comme une véritable insulte par les militaires : le général Elrick Irastorza, actuel major général (numéro deux) de l'armée de terre, devrait donc bien être confirmé comme le successeur du général Cuche. Il est cependant probable que ce dernier n'obtiendra pas le poste prestigieux de gouverneur des Invalides, qui devait lui être attribué après sa retraite, fin août.

La démission d'un chef d'état-major est un fait rarissime dans l'histoire des armées. Deux précédents existent, ceux des généraux Jean Lagarde (en septembre 1980) et Jean Delaunay (en mars 1983), tous deux anciens chefs d'état-major de l'armée de terre, qui avaient mis fin à leurs fonctions après avoir contesté le budget de la défense. Le départ de Bruno Cuche, relève un général, est "un quitte ou double : il faut que le président Sarkozy et Hervé Morin comprennent qu'il s'agit d'une décision destinée à ramener un peu de sérénité dans les armées. Sinon, ajoute-t-il, la crise de confiance envers le pouvoir politique va empirer, et personne ne sait jusqu'où les choses peuvent aller"...

Laurent Zecchini 

Article paru dans l'édition du Monde du 03.07.08.

Le ministère de la défense a annoncé, vendredi 4 juillet, la suspension de cinq officiers et la dissolution de deux groupements de commandos parachutistes (GCP) faisant partie du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa). Après la démission du chef d'état-major de l'armée de terre, Bruno Cuche, il s'agit des dernières sanctions après le drame survenu dimanche, lorsqu'un sous-officier du RPIMa a tiré à balles réelles sur la foule. 

Les cinq militaires suspendus sont l'ancien commandant du 3e RPIMa, qui avait déjà quitté son commandement avant le drame, ainsi que le commandant en second, le chef du bureau de la maintenance et de la logistique et deux officiers des GCP.

Dans un registre plus perso ayant servi pendant un bon moment au sein des RIMA je me dis que NABOLEON 1er ferais mieux de s'en tenir à ses petites réceptions ainsi qu' à ses petites ballades  (à nos frais  nous pauvres cons de contribuables) et arrêter de jouer les petits pimousses cassis car un jour ou l'autre ça risque de lui peter à la tronche ce genres d'arguments ... que des sanctions soient prisent c'est normal (en premier l'armurier qui n'as visiblement pas fait son boulot correctement vu qu' à mon époque il fallait remettre exactement le même nombres d' étuis et de cartouches non tirées que reçu)

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Commentaires
un peu de tout et beaucoup de rien
  • Un florilège de beaucoup de petites choses qui finirons par faire de grands moments..... un max de sujets en un mot : un joyeux bordel (ok ça fait trois mots mais bon on vas pas chipoter lollll)
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