Art. 29 : La photographie de charme
La photographie de nu est un art dont l'objectif est de mettre en valeur le
corps humain.
La représentation du nu remonte à la préhistoire et a
connu un réel essor durant la Grèce Antique. La photographie de nu que ce soit
d'une homme ou d'une femme permet de faire dégager un sentiment, une expression.
Parmi les photographes, les plus connus, on cite David Hamilton dont les
nus sont très réputés ou encore Spencer Tunick qui a la particularité de prendre
en photo d'immenses groupes de personnes nues dans des endroits publics (New
York, Londres, Barcelone...)
Approches de la photo de nu
Dès
l'invention de la photographie, le monde artistique a été choqué par son
réalisme et sa relative simplicité.
Les premières photographies de nus
et la technique stéréoscopique (vers 1850) vont satisfaire à un certain
voyeurisme bourgeois (en raison du prix élevé des oeuvres). Il faudra un certain
temps pour que la photographie de nu s'affiche comme un mode d'expression
artistique à part entière.
L'image photographique d'un nu devait d'abord
satisfaire à plusieurs critères artistiques pour être "publiable" (rendue
publique). C'est le nu académique, posé. Les pictorialistes de l'époque
utiliseront différentes techniques pour rapprocher le nu de la peinture : effet
de grain, voile et ambiances embrumées.
Si l'image ne correspondait pas
à cet idéal pictural elle n'était qu'une provocation érotique, suggérée par la
simple représentation du corps dénudé. La photographie de nu a donc évolué selon
l'environnement culturel et social voire religieux.
Certains
photographes marqueront leur époque, citons : Man RAY, Willy RONIS, Edouard
BOUBAT, photographes de nus occasionnels et intimistes et Jean-Loup SIEFF ou
Helmut NEWTON, deux spécialistes aux styles différents...
L'image de nu a
toujours soulevé le problème de l'ambiguïté du sujet, avec la limite décente
entre érotisme et pornographie. Le fort pouvoir évocateur d'une photo de nu pose
sans cesse la question de la censure, légale ou morale. De nos jours et pour
simplifier, on peut dire qu'une image pornographique est caractérisée par
l'absence de toute recherche esthétique avec une représentation obscène - donc
brutale- du corps sexué.
"Plus il a d'art et moins il y a de
pornographie".
Mais entre pornographie et provocation il existe encore
une nuance qui touche différemment le spectateur selon sa propre sensibilité. Il
suffit de regarder certaines oeuvres d'Elmut NEWTON ou de DAHMANE pour s'en
convaincre.
D'autre photographes repoussent encore un peu plus les
limites entre l'érotisme et la pornographie, les oeuvres de Tony WARD, de
Christophe MOURTHE ou celles d'ARAKI peuvent illustrer ce propos. Mais
l'érotisme n'est pas né avec la photographie, il s'inspire d'images
mythologiques ou antiques : Vénus sortant du bain, par exemple.
Si la
photographie de nu s'intéresse à montrer la beauté du corps, c'est le corps
féminin qui a longtemps incarné à lui seul cette beauté évocatrice. Mais le nu
masculin constitue également un excellent sujet de travail actuel.
Quoi
qu'il en soit, on peut évoquer la psychologie de la photo de nu qui, plus encore
que pour le portrait, reste un art difficile à maîtriser dans sa délicatesse,
dans sa diversité et dans sa symbolique.
N'allez pas croire que la
photographie de nu demande des moyens extraordinaires.
Un bon nombre
d'images vous seront accessibles très simplement. Avec le boîtier reflex 24x36
reste appréciable pour sa maniabilité et le photographe dispose d'une large
gamme d'objectifs et de films toutes sensibilités.
Le reflex numérique,
utilisé, en studio permettra de visualiser le travail en cours sur un
ordinateur, une option intéressante pour diriger un modèle débutant. L'objectif
d'une focale comprise entre 20 et 200 mm (équivalent 24x36) convient. On
travaillera différemment selon la focale choisie et le rendu des volumes et de
la perspective.
20 mm = Pour allonger les corps et inclure le
décor
50 mm = De bonne luminosité pour les intérieurs, procure une
perspective naturelle.
100 à 135 mm = Nécessite un peu de recul et un
espace suffisant, isole certaines parties du corps
200 mm = En extérieur
pour réaliser certaines photo "mode" avec un fond flou.
Certains
trouveront dans le noir et blanc un mode d'expression esthétique où la lumière
apporte le modelé qui trouve toute sa justification. Le noir et blanc convient
tout particulièrement pour restituer l'ombre et la lumière, la matière (grain de
peau) et le grain (granulosité du film).
La technique offre beaucoup de
possibilités de travail en chambre noire, avec la chimie, le tirage et les
papiers à tons chauds, les barytés ou encore les virages colorés.
Le
numérique procure une certaine liberté avec la possibilité du contrôle presque
immédiat (exposition, éclairage...).
Le numérique est intimiste et il
permet aussi l'autoportrait, nu éventuellement. Avec le traitement logiciel, la
technique numérique facilite l'assemblage, le trucage photographique ou la
retouche.
La photographie couleur permet de jouer des contrastes et de
la saturation ou des harmonies de teintes.
En aborder la photographie de
nu suppose qu'il y ait un modèle. C'est au photographe qu'incombe le choix du
modèle, en fonction de sa propre sensibilité mais aussi de son idée et du genre
d'images à réaliser.
trouver le modèle
- Personne de son
entourage
Il est plus facile de convaincre une personne de commencer
à faire du portrait pour mettre en confiance et montrer la qualité de son
travail. Fort d'un bon book portrait, le photographe pourra se renseigner sur
les possibilités de poser plus ou moins déshabillé(e). Il est parfois nécessaire
d'expliquer son travail au conjoint ou à l'ami du modèle. C'est cette relation
de confiance qui incitera une personne prédisposée à franchir le cap.
Le
photographe tiendra compte de la personne et de la personnalité pour réaliser
son travail. Il devra donner tous les conseils : maquillage, pose, habillage...
et il détendra l'atmosphère. Il faut prévoir plusieurs séances pour parvenir à
un échange fructueux. Poser nu n'est pas une chose naturelle pour la plupart des
gens. Inutile donc de brusquer les choses. Pour convaincre et espérer une
nouvelle participation, le photographe devra s'organiser et obtenir des
résultats corrects dès la première séance.
- Stage photographique
Méli-mélo entre technique et mise en situation, le stage est une
bonne approche pour le photographe qui ne sait pas par où commencer. Ici, le
travail en groupe ne permet guère de créativité, chacun repartira avec les mêmes
images. Les choix sont imposés : modèles, lieux, éclairage... Il s'agit
véritablement d'un apprentissage et les photos réalisées constitueront "le
document de stage" inutilisable en dehors du cadre personnel. Mais c'est sans
doute une bonne formation de départ. Il ne reste plus qu'à se renseigner sur le
maître de stage et sur l'organisation pratique.
- Modèle rémunéré
Le premier conseil, pour gagner en rapidité et en qualité est de faire
appel à une agence ou à une association spécialisée. C'est l'occasion de faire
des rencontres, de discuter et de disposer d'un local avec du matériel. Dans
certains cas la participation d'un modèle expérimenté permettra d'améliorer la
qualité de la séance. On évite aussi de tomber dans le piège de petites annonces
douteuses.
Le recours à des modèles professionnelles ou semi pro permet
de mieux se familiariser avec les diverses techniques : maquillage, poses... Le
travail ne sera sans doute pas d'une grande originalité mais il constitue un
début. L'offre en modèles peut être assez large et le photographe devra avoir
une idée de ce qu'il souhaite faire. Le mieux est de constituer un mini book
avec diverses images au plus proche de ce que l'on voudrait réaliser. Le
débutant peut très bien s'inspirer de ce qui existe déjà avant de pouvoir
réaliser des images plus personnelles.
Le coût peut paraître élevé mais les
résultats peuvent être rapides voire réguliers.
+ + + + + Personnellement
j’ utilise deux boîtiers numériques mais j’ai en vue l’acquisition d’ un boîtier
reflex numérique de 10Mp minimum + + + + +
Les photographes doivent se méfier particulièrement des modèles qui
demandent spontanément à poser nues. Si dans la majorité des cas ces modèles
souhaitent simplement obtenir d'elles-mêmes des images flatteuses et
susceptibles de leur servir plus tard de souvenirs, d'autres, souffrant de
problèmes psychologiques plus ou moins visibles, souhaitent apparemment laisser
une trace de leur passage sur ce bas monde avant de le quitter pour toujours.
Apprendre que le charmant modèle, à qui l'on a remis quelques jours auparavant
les clichés résultant d'une séance de pose apparemment sans problème, s'est
donnée la mort ou a tenté de le faire n'est jamais, pour un photographe, une
expérience anodine.
Les créatures de rêve que l'on voit régulièrement sur le papier glacé des magazines ou sur les écrans de télévision peuvent faire fantasmer de nombreux photographes mais le monde réel est quelque peu différent et sûrement moins idyllique. En général, c'est dans le quotidien qu'il faut chercher les richesses cachées et les sources d'inspirations, sans oublier tout ce que la vie peut apporter comme situations inattendues.
Le thème de la photographie peut être abordé lors de conversations avec des collègues de travail ou des personnes rencontrées lors de réunions ou autres activités. Si l'on est tenté par ce mode de recrutement, il faut toujours conserver sur soi quelques très bonnes photographies personnelles au format carte postale, de façon à pouvoir montrer à toutes les personnes intéressées, ou dont on pense qu'elles feraient de bons modèles, un échantillon de son travail.
Beaucoup de photographes, hommes et femmes, se sont pris eux-mêmes
pour modèle. C'est une bonne idée pour débuter et parfois l'amorce d'une longue
série de prises de vues qui peut s'étendre sur de nombreuses années.
Se photographier soi-même n'est pas forcément facile. Tenir l'appareil à la main limite très fortement les possibilités, de sorte que l'on s'aperçoit très vite de la nécessité de travailler sur pied et de déclencher à l'aide du retardateur ou mieux d'une télécommande. Par ailleurs, on ne peut pas à la fois poser devant l'appareil et garder un œil dans le viseur, de sorte que la composition des photos n'est pas toujours bien assurée et que les éclairages ne donnent pas toujours les effets escompté. Un miroir de grande taille placé au niveau de l'appareil peut fournir des indications, mais on reste ici dans le domaine de l'approximatif. Les boîtiers numériques munis d'écrans orientables ne sont utilisables pendant la prise de vue que si l'appareil n'est pas trop éloigné, ce qui interdit pratiquement l'usage de focales un peu longues pourtant recommandées pour éviter les déformations dues à un point de vue trop rapproché.
A moins que vous opériez avec une proche connaissance, il
n'est pas mauvais qu'une tierce personne soit présente lors des prises de vue.
Un(e) assistant(e) sera peut-être plus utile par sa seule présence que par son
aide, surtout si vous devez vous rendre au domicile de votre modèle. On peut
aussi demander au modèle de venir accompagné(e) d'un(e) ami(e) plutôt que de
venir seul(e) au rendez-vous.
Cette présence permettra au modèle de se sentir en sécurité et en confiance
et elle constitue aussi une garantie pour le photographe contre toute accusation
d'actes ou de comportements déplacés qui pourraient être portés à son
encontre.
Il faut assurer au modèle la possibilité de se changer à l'abri des regards. Les studios professionnels offrent des loges appropriées, mais un rideau ou un paravent peuvent suffire. A l'extérieur, les choses peuvent être plus compliquées et il faut souvent improviser. Un(e) assistant(e) est souvent utile pour aider le modèle, recevoir ou présenter les vêtements et repérer d'éventuels visiteurs alors que l'attention du photographe est toute entière consacrée à la prise de vues.
Les habits, et plus particulièrement les sous-vêtements serrés, les
chaussettes, les chaussures, ... impriment dans la peau des traces en relief,
généralement plus ou moins teintées de rouge, et qui ne disparaissent parfois
qu'au bout de plusieurs heures. De même, si un modèle s'assied ou même s'appuie
pendant quelque temps sur une surface présentant des motifs en relief (chaises à
claires-voies, tissus plissé, ...), il en portera également les marques. Les
modèles professionnels connaissent bien ces problèmes mais il faut les rappeler
aux modèles amateurs et leur préciser qu'ils doivent apporter des vêtements
suffisamment amples pour laisser aux marque le temps de disparaître.
Après que le modèle est arrivé dans le studio, il doit quitter tous les
vêtements qui peuvent laisser des marques et attendre sous une sortie de bain
assez douce ou sous une robe ample que sa peau ait repris son équilibre. Si l'on
opère chez le modèle, les choses peuvent être grandement facilitées de ce point
de vue mais les lieux ne se prêtent pas forcément au style de photo recherché.
Un bain pas trop chaud peut accélérer la remise en état de la peau et détendre
le modèle.
En attendant que les conditions deviennent favorables, il n'est pas interdit de bavarder avec le modèle et des rafraîchissements, ou une tasse de thé, sont souvent appréciés. Une musique d'ambiance peut aider à maintenir une atmosphère détendue, il est recommandé de laisser le modèle choisir à son goût et de modérer le niveau sonore de telle manière qu'il ne couvre pas la conversation.
On considère généralement que la température idéale se situe autour de 24 °C.
Si cela vous dit de débattre du sujet ou pourquoi realiser une serie ne serais ce que pour le grisement de poser n'hésitez pas.
A celles & ceux qui repondrons positivement à ce sondage prenez donc contact via @ avec nous et qui sais ce que l'avenir donnera
Certaines photos qui illustre mes articles sont de moi